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J-10 Rencontres Nationales de ReAGJIR

171128 CP Rencontres Nationales ReAGJIR J-10

Demandez le programme !

Paris, 28 novembre 2017. Dans 10 jours se tiendront les Rencontres Nationales 2017 de ReAGJIR, un rendez-vous proposé par les jeunes généralistes au Palais des Papes à Avignon. Ce temps fort, organisé par le syndicat qui rassemble et représente les jeunes généralistes (remplaçants, jeunes installés et chefs de clinique), est l’occasion de faire se rencontrer sur trois demi-journées la jeune génération de médecins, leurs confrères plus expérimentés et d’autres professionnels de santé de soins primaires.

Les 7 et 8 décembre : 6ème édition des Rencontres Nationales

« Les Rencontres Nationales concernent tous les acteurs de santé qui recherchent une évolution de la médecine générale et des pratiques en soins primaires pour une meilleure qualité des soins délivrés aux patients allant dans le sens d’une médecine humaine et solidaire. Placées sous les signes de la convivialité et de l’interprofessionnalité, ces Rencontres Nationales ont pour vocation de rassembler les professionnels de santé afin qu’ils échangent et partagent leurs expériences et points de vue. C’est pourquoi, même si l’événement s’adresse surtout à la nouvelle génération de médecins (installé.e, remplaçant.e ou universitaire), nous avons un fort désir d’ouverture à nos aînés généralistes et aux autres professionnels de santé de soins primaires avec lesquels nous travaillons quotidiennement (kinésithérapeutes, infirmier.ère.s, pharmacien.ne.s, maïeuticien.ne.s, etc.). », explique le Dr. Sophie AUGROS, Présidente de ReAGJIR.

Ces trois demi-journées proposent 4 orientations via différents formats : une approche pluri-professionnelle, des thèmes médicaux, des sujets syndicaux ou un éclairage sur les conditions de l’exercice professionnel, à travers des ateliers pratiques ou syndicaux, des tables rondes et échanges sur l’actualité, des moments de réflexion et de partage, des formations, des temps conviviaux. A chacun de composer son programme selon son profil et son projet.

Deux tables rondes sur des sujets d’actualité : le renoncement aux soins et la politique de santé dans les 5 prochaines années

Pendant ces Rencontres Nationales, deux tables rondes réuniront des experts et décideurs sur la problématique du renoncement aux soins et la politique de santé à venir.

Jeudi 16h30-18h30 – Table ronde 1 : Accès aux soins : le renoncement aux soins, mythe ou réalité ?

Notre système de santé, dit solidaire et universel, ne devrait laisser personne de côté, est-ce vrai ? Parmi les questions d’actualité, l’accès aux soins est un sujet souvent débattu. Dans ce cadre, le sujet du renoncement aux soins est souvent méconnu et parfois remis en cause. Pourtant, le renoncement aux soins est une réalité multidimensionnelle qui nécessite une approche globale incluant les aspects financiers, administratifs, culturels et géographiques qui seront débattus à l’occasion de cette table ronde par une diversité d’experts. Animée par le Dr. Yannick Schmitt, Vice Président de ReAGJIR, cette table ronde réunira Christian Fattoux, Directeur de la CPAM du Gard (qui présentera un système mis en place localement pour aider à l’ouverture et au maintien des droits des plus défavorisés), Hélène Chapput et Noémie Vergier, de la DREES (pour présenter le nouveau zonage des zones sous-dotées), le Dr. Sophia Chatelard (qui travaille au sein du Collège de la Médecine Générale sur les Inégalités Sociales de santé) et le Dr. Sophie Augros (qui présentera les propositions de ReAGJIR en cours de finalisation sur le sujet).

Vendredi 16h30-17h30 – Table ronde 2 : Un quinquennat pour changer le système de santé

Quelle politique de santé nous attend pour les 5 années à venir ? Les médecins verront-ils leur exercice se modifier ? La nouvelle ministre de la Santé, Madame Agnès Buzyn, a décidé de mettre en œuvre une nouvelle politique de santé pour le quinquennat : la Stratégie Nationale de Santé. Quels en sont les objectifs ? Quelle sera sa programmation ? Quels moyens seront développés ? Quelle sera la place des soins primaires et des médecins généralistes ? Quelle place auront les jeunes médecins généralistes ? Pour répondre à ces questions, ReAGJIR a invité Maxime Cautermaun, Directeur de cabinet de la Directrice Générale de la DGOS Cécile Courrèges. La Direction Générale de l’Offre de Soins est l’administration du ministère de la Santé en charge de mettre en application cette politique de santé. Animée par Sophie Augros, cette table ronde a pour but de donner à chacun une idée de ce que sera la politique de santé ces 5 prochaines années.

Des ateliers et des temps de formation

Vendredi 8 décembre, de 11h30 à 12h30, le Grand Petit Journal sera l’occasion de faire le point sur l’actualité de la profession en recensant tous les faits marquants en 2017 et l’activité des structures régionales de ReAGJIR pendant cette année écoulée.

Les ateliers syndicaux ou pratiques permettent aux participants de réfléchir et d’échanger librement. Les premiers se concentrent sur les souhaits d’exercice, rassemblent les propositions et attentes de chacun concernant son métier. Les ateliers pratiques délivrent des conseils concernant les outils et des informations utiles pour approfondir ses connaissances et ainsi faire évoluer son exercice.

Jeudi 14h45-16h00 – Atelier 1 : Logiciels médicaux : comment choisir ?
Jeudi 14h45-16h00 – Atelier 2 : Le conventionnement des remplaçants : un doux rêve ?
Vendredi 9h00-10h15 – Atelier 3 : Remplacement fixe, collaboration, installation : que choisir pour se sédentariser ?
Vendredi 9h00-11h00 – Atelier 4 : Faire de la recherche en médecine générale, c’est possible et simple
Vendredi 9h00-11h00 – Atelier 5 : Equipe de soins primaires, un premier pas vers l’exercice pluri-professionnel
Vendredi 14h00-16h00 – Atelier 6 : Gestion du temps de travail : le nerf de la guerre
Vendredi 14h00-16h00 – Atelier 7 : Protection sociale du jeune médecin : mode d’emploi

Des formations sont également au programme : 4 formations homologuées DPC (indemnisées ANDPC), pour apprendre les bases de l’entretien motivationnel, pour réfléchir en pluri-professionnalité aux prescriptions des sujets âgés, pour mieux utiliser son logiciel métier, et pour discuter de l’évolution de la vaccination, et une formation sur l’utilisation d’un spiromètre au cabinet.

« Nous sommes heureux de pouvoir proposer un programme riche et varié pour que tous puissent se former dans la diversité, trouver les réponses à leurs interrogations (installation, droits, pratique, etc.) et un accompagnement. Nous espérons ainsi accueillir les participants en nombre sur cette 6ème édition des Rencontres Nationales de ReAGJIR, les 7 et 8 décembre prochains au Palais des Papes à Avignon ! », conclut le Dr. Sophie AUGROS.

Contacts presse
Pauline SAINT-MARTIN | 06 83 00 57 40 – pauline.saintmartin.rp@gmail.com ; communication@reagjir.com
Anne-Lise VILLET | 06 28 47 30 01 – annelise.villet.rp@gmail.com ; communication@reagjir.com
Dr. Sophie AUGROS | 06 42 18 40 14 – president@reagjir.com

Parution de l’arrêté définissant les zones sous-dotées

Un affinement des critères salué par les jeunes généralistes, mais améliorable

Paris, 16 novembre 2017. Il était attendu depuis cet été : l’arrêté définissant les zones sous-dotées est paru au Journal Officiel hier, le 15 novembre. ReAGJIR, le syndicat qui rassemble et représente les jeunes généralistes (remplaçants, jeunes installés et chefs de clinique), en explique l’intérêt et les limites.

Texte complet : 171116 CP ReAGJIR_Nouveau zonage

La fiche pratique de décodage est disponible pour nos adhérents (déjà envoyée par mail, mais disponible sur demande pour les nouveaux !).

Recertification périodique des médecins : Une idée à creuser selon les jeunes généralistes

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Paris, 9 novembre 2017. En ce moment, la question de la recertification périodique divise les médecins. De quoi s’agit-il ? Qu’en pense la jeune génération de généralistes ? ReAGJIR, le syndicat qui rassemble et représente les jeunes généralistes (remplaçants, jeunes installés et chefs de clinique), fait le point.

La recertification périodique, qu’est-ce que c’est ?

Les médecins ont l’obligation déontologique de se former régulièrement. C’est ce qu’on appelle aujourd’hui le DPC (Développement Professionnel Continu). Ce dispositif de formation réglementé dédié aux professionnels de santé, qui a pris la suite de la formation médicale continue (FMC), est effectif depuis janvier 2013 et a pour objectif d’améliorer la qualité et la sécurité des soins tout au long de l’exercice du professionnel de santé. Au moins une fois tous les trois ans, il doit participer à un programme de DPC et s’en justifier. Aucune sanction ne pénalise les professionnels qui manquent à leur obligation. Face à ce manque, début 2016 le sujet d’une recertification tous les 6 ans a refait son apparition au Conseil national de l’Ordre des médecins. Jeudi 19 octobre, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé au congrès national de cette institution qu’une mission était en cours de préparation pour pouvoir proposer un moyen de mettre en place la recertification périodique.

Avant la recertification, il faudra réformer la formation

Pour le syndicat ReAGJIR, avant d’envisager une telle proposition, les modalités qui président actuellement la formation médicale continue mériteraient d’être revues et corrigées (cf. document de propositions en ligne). Se tenir informé semble être un minimum pour chaque médecin : « Actuellement, les professionnels de santé ont une obligation triennale qu’ils ne respectent pas toujours. », rappelle le Dr. Yannick SCHMITT, Vice-président du syndicat. « Puisqu’il faut de toute façon suivre des formations pour être au fait des dernières avancées et pratiques, nous ne voyons pas en quoi cette recertification périodique devrait poser problème, à trois conditions : que tous les médecins aient accès aux formations (les remplaçants non thésés en sont par exemple exclus), que les formations proposées répondent à de véritables exigences de qualité, tant sur la forme pédagogique employée que sur le fond thématique abordé, et que le financement global de la formation soit revu pour une indemnisation plus juste des médecins et des organismes de formation. Il est par ailleurs important que la recertification reste assurée par la profession, via l’Ordre des Médecins ou le Collège de la Médecine Générale dans le cas des généralistes. »

Vers une formation plus pluriprofessionnelle et qui ne se limite pas aux compétences techniques

L’ANDPC (Agence Nationale de Développement Professionnel Continu), Groupement d’Intérêt Public constitué entre l’Etat et l’UNCAM, assure le pilotage du DPC en évaluant les formations et en garantissant leur qualité. Elle participe également, dans certains cas, à leur prise en charge financière. Récemment l’ANDPC a évoqué son désir de faire évoluer sa politique de formation vers plus de pluriprofessionnalité et de favoriser les formations tournées vers les compétences relationnelles.

« Nous nous réjouissons d’une telle annonce. Chez ReAGJIR, nous avons toujours promu un exercice pluriprofessionnel et valorisé, au-delà des seules compétences techniques, les compétences relationnelles indispensables dans notre métier. Que le DPC aille dans ce sens nous semble une très bonne nouvelle ! », explique le Dr. Yannick SCHMITT. « Pour nos Rencontres Nationales à Avignon les 7 et 8 décembre prochains, nous avons d’ailleurs décidé d’accentuer plus encore ces thématiques en proposant sur place des parcours à la fois pour les médecins mais également pour les autres professionnels de santé (infirmiers, kinésithérapeutes, sages-femmes, pharmaciens), avec des ateliers pratiques et formations transversales, dont 4 DPC (vaccination, personnes âgées, patient fumeur, gestion d’une base de données). »

A propos de ReAGJIR – www.reagjir.com

ReAGJIR est le Regroupement Autonome des Généralistes Jeunes Installés et Remplaçants en France. Créé en janvier 2008, ce syndicat regroupe et représente les remplaçants en médecine générale, les médecins généralistes installés depuis moins de 5 ans et les chefs de clinique en médecine générale. Fédération de syndicats régionaux, la structure accompagne et défend l’exercice du métier par ces trois types de professionnels et milite pour la construction d’un système de santé à l’image des jeunes généralistes : innovant, collaboratif, humain et solidaire. Régulièrement les Rencontres Nationales de ReAGJIR à Avignon sont l’occasion de rassembler en un même lieu tous les acteurs de santé pour un temps de réflexion, d’entraide (ateliers pratiques), de partage et de convivialité. La 6ème édition se tiendra les 7 et 8 décembre 2017 au Palais des Papes.

Contacts presse
Pauline SAINT-MARTIN | 06 83 00 57 40 – communication@reagjir.com
Anne-Lise VILLET | 06 28 47 30 01 – communication@reagjir.com
Dr. Yannick SCHMITT | 06 81 66 46 93 – vicepresident@reagjir.com

Tiers-payant généralisable

Paris, 23 octobre 2017. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a commandé un rapport à l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) pour étudier le caractère généralisable du tiers-payant. Ce rapport vient d’être publié. ReAGJIR, le syndicat qui rassemble et représente les jeunes généralistes (remplaçants, jeunes installés et chefs de clinique), analyse ses résultats.

A l’IGAS, rien de nouveau

Avant toute chose, revenons sur ce qu’est le tiers-payant : il consiste, pour le patient, à ne pas faire d’avance de frais à la fin d’une consultation et permet au professionnel de santé d’être payé directement par l’organisme d’Assurance Maladie du patient. Par l’article 83 de la Loi du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé, le tiers-payant devait être étendu en deux temps à l’ensemble de la population suivie par des professionnels de santé exerçant en ville. En effet, cette mesure est déjà obligatoire depuis le 1er janvier 2017 pour tous les patients pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie[1] et les personnes souffrant d’une affection de longue durée (ALD). Le rapport de L’IGAS sorti ce jour révèle que 47,5% des actes effectués chez les généralistes sont déjà pratiqués par tiers-payant et si on se penche sur la maternité le chiffre s’élève à 72% et pour les patients atteints d’affection longue durée (ALD) à 78% ! A partir du 30 novembre, le tiers-payant devait devenir obligatoire pour tous les patients sans distinction (tout en restant cependant facultatif sur la part complémentaire). Mais la ministre de Santé Agnès Buzyn a suspendu cette mesure face aux protestations des professionnels de santé (arguant qu’il s’agirait d’une trop lourde charge administrative) et a alors mandaté l’IGAS pour trouver une solution technique afin que le tiers-payant ne représente pas de paperasserie supplémentaire alors même que les médecins ont besoin de retrouver du temps médical.

Le rapport qui vient de paraître est donc celui de la deuxième mission de l’IGAS sur la généralisation du tiers-payant, après un premier rapport en 2013. A l’époque déjà, la faisabilité du tiers-payant intégral avait soulevé nombre de freins à sa mise en place et des pistes d’amélioration à suivre. « A l’issue de cette première étude et de ses conclusions, ReAGJIR s’était positionné en faveur du tiers-payant intégral pourvu que les freins soient levés et la faisabilité réalisable. », rappelle le Dr. Yannick SCHMITT, Vice-président du syndicat. « Les mesures préconisées à l’époque par l’IGAS sont aujourd’hui en partie mises en œuvre », ajoute-il. Et logiquement, les conclusions de ce deuxième rapport sont les mêmes que le premier.

Agnès Buzyn ne s’est pas positionnée pour le tiers-payant généralisé mais sur son caractère généralisable, c’est-à-dire qu’elle est favorable à une mise en place la plus large possible mais sans donner le caractère obligatoire qui avait été annoncé. « Qu’il soit généralisable ou généralisé, la vraie question est la faisabilité du tiers-payant généralisé. Aujourd’hui il existe encore beaucoup de freins, surtout sur la part complémentaire. C’est ce qu’a acté la ministre. », explique Yannick SCHMITT.

Les freins à la mise en place du tiers-payant généralisé

« Concernant le régime obligatoire, une des promesses faites aux médecins qui mettraient en place le tiers-payant généralisé était de pouvoir consulter en temps réel les droits des assurés. Cela devait se faire au moyen de l’intégration d’une application dans les logiciels médicaux existants. Mais à ce jour la grande majorité des éditeurs de logiciels ne l’ont pas fait. Non seulement ils risquent de ne pas le faire tout de suite – et selon le rapport de l’IGAS, il faut compter plus de 18 mois pour le déploiement d’une nouvelle solution (de la phase de développement à la diffusion auprès de 75% des utilisateurs) – mais en plus cette nouvelle fonctionnalité sera facturée au médecin. », précise le Dr. Yannick SCHMITT, jugeant qu’il s’agit du frein principal à l’instauration du tiers-payant sur la part obligatoire pour les médecins qui y sont favorables. Actuellement, 35% des médecins sont équipés et pour la part complémentaire la problématique est la même en plus complexe car les interlocuteurs sont nombreux (plus de 500 organismes pratiquent une activité de complémentaire santé en France).

ReAGJIR est favorable à l’introduction d’un interlocuteur unique depuis la facturation jusqu’au paiement et cela fait justement partie des recommandations de l’IGAS. « Aujourd’hui, il est plutôt question de l’émission d’une seule facture avec deux paiements (la part obligatoire et la part complémentaire). Nous, jeunes généralistes, souhaitons pouvoir recevoir un même paiement afin de pouvoir suivre plus facilement les remboursements et de ne pas avoir à appeler des centaines d’organismes sur du temps que nous n’avons pas. », plaide Yannick SCHMITT. « Nous constatons sur le terrain que la non pratique du tiers-payant pose parfois problème en cas de second recours notamment. Quand nous envoyons certains patients chez des confrères qui ne pratiquent pas le tiers-payant, les patients choisissent parfois de ne pas y aller, anticipant une dépense importante. Dans une logique de lutte contre le renoncement aux soins, le tiers-payant nous semble être un très bon outil. Mais, le tiers-payant sera réellement utilisé s’il est facile à mettre en œuvre et qu’il fonctionne réellement de bout en bout. », conclut Yannick SCHMITT.

Contacts presse
Pauline SAINT-MARTIN | 06 83 00 57 40 – communication@reagjir.com
Anne-Lise VILLET | 06 28 47 30 01 – communication@reagjir.com
Yannick SCHMITT | 06 81 66 46 93 – vicepresident@reagjir.com

[1] C’est-à-dire les femmes enceintes et les nourrissons (consultations de suivi).

Déserts médicaux : le gouvernement livre son plan de lutte

Les jeunes généralistes donnent leur avis

Paris, le 13 octobre 2017. Comme annoncé mardi dernier, le gouvernement, à travers la voix de son Premier ministre Edouard Philippe, a présenté ce matin à Châlus, son plan de lutte contre les déserts médicaux. Cette visite en Haute-Vienne a été marquée par l’exposition de « dizaines de solutions » pensées par le gouvernement pour améliorer l’accès aux soins. ReAGJIR, le syndicat qui rassemble et représente les jeunes médecins généralistes (remplaçants, jeunes installés et chefs de clinique) commente cette annonce.

Le remède du gouvernement : pas de solution miracle mais une pluralité de mesures incitatives

Aujourd’hui le Premier ministre, aux côtés de la ministre de la santé Agnès Buzyn, a présenté leur plan dédié à la lutte contre les déserts médicaux. L’accès aux soins fait couler beaucoup d’encre ; des millions de Français sont concernés par la désertification médicale de certaines régions et le gouvernement a bien compris qu’il n’existait pas une solution miracle mais bien une multitude de solutions qui se doivent d’être adaptées à chaque territoire.

Cette problématique avait été abordée par Emmanuel Macron dès sa campagne présidentielle, alors que le candidat avait déclaré vouloir doubler le nombre de maisons de santé d’ici 2022, projet confirmé ce matin par le Premier ministre qui a déclaré qu’un budget de 400 millions d’euros y serait alloué. En juillet dernier, Agnès Buzyn avait annoncé vouloir mener un plan de « grande ampleur ». Qu’en est-il aujourd’hui ? A Châlus, les contours de ce plan se sont dessinés, il s’appuiera sur de nombreux leviers en développant notamment 4 chantiers :

  • les aides à l’installation
  • l’exercice médical mixte,
  • le nombre de maisons de santé pluri-professionnelles,
  • la télémédecine.

« La ministre a eu à cœur de s’entourer de professionnels de santé, libéraux, hospitaliers mais aussi d’associations de maires pour travailler sur les besoins de chaque région. Cela révèle l’écoute et l’attention dont le gouvernement fait preuve sur ce dossier si central. », explique Yannick Schmitt, Vice-président de ReAGJIR. La ministre de la Santé a repéré une trentaine de mesures qui ont fait leurs preuves et touchent à tous les dispositifs existants. « Laisser aux territoires la liberté d’expérimenter des solutions et créer un fonds d’innovation dédié nous semble être une bonne décision. »

« Aucune mesure coercitive n’a été prise et nous nous en félicitons. Aujourd’hui nos politiques ont bien compris qu’avoir recours à la coercition était le meilleur moyen de faire fuir la jeune génération de l’exercice libéral et donc d’aggraver le problème plutôt que de le résoudre. En tant que médecins généralistes notre objectif est clair : que tous les Français aient accès rapidement à des soins de qualité. Les mesures exposées aujourd’hui nous semblent être opérationnelles pour diminuer les disparités entre territoires et le syndicat ReAGJIR espère que ces actions porteront rapidement leurs fruits. », conclut Yannick Schmitt. 

Des solutions adaptées aux besoins des territoires et évaluées

« Enfin le plan dédié à l’accès aux soins va s’adapter à chaque territoire et non l’inverse ! Chercher une solution ou un plan commun qui fonctionnerait sur toute la France était utopique. Il faut que les réponses apportées correspondent aux besoins locaux pour combler les attentes des professionnels de santé et de l’ensemble des Français. Reprendre des mesures qui ont fonctionné dans un contexte local le justifiant nous semble être une très belle idée. », félicite Yannick Schmitt.

L’Atlas du Conseil de l’Ordre de 2017 relate une baisse de 9,1% du nombre de médecins généralistes depuis 2007, et de 97 012 médecins généralistes en 2007, le nombre est tombé à 88 137 en 2017. Cette baisse affecte la quasi-totalité du territoire français (93 départements d’après l’Atlas du CNOM 2017). « En réalité la question n’est pas de lutter contre les déserts médicaux mais de permettre à tous d’avoir facilement accès à un médecin de premier recours. L’idée que chaque ville, que chaque village puisse avoir son médecin semble irréalisable mais cela ne veut pas dire qu’une évolution positive vers l’accès aux soins est impossible. Par contre il va falloir penser différemment : il s’agira de regroupements de professionnels dont l’activité médicale rayonnera sur un territoire, une communauté de communes par exemple. », explique Yannick Schmitt. Les médecins peuvent ainsi exercer en étant libéraux dans un regroupement de professionnels de santé ou dans une maison de santé, mais aussi être salariés en centre de santé. « Toutes ces formes d’exercice coordonné sont des solutions pertinentes et pérennes pour lutter contre les déserts médicaux. C’est dans cette diversité que chaque territoire fera un choix adapté. », précise Yannick Schmitt.

Cette nouvelle façon de concevoir l’accès aux soins est notamment portée par une aide à l’installation, et à l’augmentation significative du nombre de zones éligibles aux incitations financières qui passe de 7 % à 18 % du territoire. Le Premier ministre a aussi déclaré ce matin la création de 300 postes de médecins partagés entre médecine ambulatoire et hospitalière dans les zones en déficit d’offres de soins et ce dès 2018. Par contre, ReAGJIR regrette que cette mesure se soit concentrée sur l’exercice hospitalier en oubliant la majorité des généralistes pour qui la part d’activité salariée concerne les PMI, les structures médico-sociales, les maisons d’arrêts, etc. D’autres mesures comme la réouverture du numerus clausus ou la facilitation de l’exercice mixte permettront à un plus grand nombre de médecins d’exercer sous différentes formes. « Et le développement de stages ambulatoires familiarisera plus tôt les futurs médecins à la réalité du terrain, pouvant parfois déclencher des coups de cœur professionnels, tout comme le fera la facilitation du remplacement. » Dans certains cas, la télémédecine devrait permettre d’alléger la charge des médecins grâce aux téléconsultations et aux téléexpertises qui font gagner un temps précieux et permettent une collaboration entre professionnels de santé. « Une des priorités devra être de rendre du temps médical aux médecins, notamment par la délégation de certains actes, via des protocoles ou des pratiques avancées. », soutient Yannick Schmitt.

Un comité d’évaluation des dispositifs en place sera constitué pour analyser et mesurer le succès ou non de chacun d’eux.

« C’est une première ! Jusque-là, l’évaluation n’était pas promue. Or il est primordial de pouvoir évaluer l’efficacité d’un dispositif pour l’améliorer voire en changer si besoin. », explique Yannick Schmitt. « Nous nous félicitions par ailleurs que le travail de ce comité d’évaluation soit coordonné par trois délégués dont le Dr. Sophie Augros, Présidente, jusque-là, de notre syndicat. Elle connaît particulièrement bien le sujet et ses compétences sont unanimement reconnues », poursuit Yannick Schmitt. Sophie Augros se met de ce fait en réserve de ses fonctions à la présidence de ReAGJIR, et ce jusqu’au prochain conseil d’administration qui se tiendra à la suite des Rencontres Nationales de ReAGJIR à Avignon, les 7 et 8 décembre prochains.

Contacts presse
Pauline SAINT-MARTIN | 06 83 00 57 40 – communication@reagjir.com
Anne-Lise VILLET | 06 28 47 30 01 – communication@reagjir.com
Dr. Yannick SCHMITT | 06 81 66 46 93 – vicepresident@reagjir.com

Les jeunes généralistes vous donnent rendez-vous !

170928 CP Rencontres Nationales ReAGJIR

Paris, 28 septembre 2017. Les 7 et 8 décembre prochains, se tiendront les Rencontres Nationales 2017 de ReAGJIR, au Palais des Papes à Avignon. ReAGJIR, le syndicat qui rassemble et représente les jeunes généralistes (remplaçants, jeunes installés et chefs de clinique), entend ainsi rassembler la jeune génération de médecins mais aussi les confrères plus expérimentés et d’autres professionnels de santé.

La 6ème édition des Rencontres Nationales à Avignon

« Placées sous les signes de la convivialité et de l’interprofessionnalité, les Rencontres sont l’occasion de rassembler les professionnels de santé, d’échanger et partager ses expériences et points de vue sur la médecine générale, de découvrir de nouvelles pratiques et idées, de se former, etc. Nous nous adressons principalement à la nouvelle génération de médecins, qu’elle soit installée, remplaçante ou universitaire, mais avons un désir d’ouverture à nos aînés généralistes et aux autres professionnels de santé de soins primaires avec lesquels nous travaillons quotidiennement (kinésithérapeutes, infirmiers, pharmaciens, sages-femmes, etc.). », explique le Dr. Sophie AUGROS, Présidente de ReAGJIR. « L’idée est de nourrir notre réflexion et notre exercice des échanges et du partage entre générations et entre professions de santé. »

Les participants aux Rencontres Nationales sont des acteurs de santé à la recherche d’une évolution des pratiques et du fonctionnement de la médecine générale (protection sociale, diversification de la rémunération, exercice mixte, etc.) allant dans le sens d’une meilleure qualité des soins délivrés aux patients pour une médecine humaine et solidaire. Le médecin désireux de s’installer pourra trouver des réponses à ses questions et un accompagnement, celui qui s’interroge sur ses droits également, ou encore celui qui veut se tenir informé concrètement des dernières actualités de la profession.

Demandez le programme !

Au programme de ces trois demi-journées, différents temps et formats : des ateliers syndicaux, des ateliers pratiques, des conférences plénières et débats, des échanges sur l’actualité, des moments de réflexion et de partage, des formations, des rencontres et des temps conviviaux.

Les ateliers, qu’ils soient syndicaux ou pratiques, permettent à chacun de réfléchir et poser ses questions simplement et librement. Dans un cas, il s’agit d’une réflexion autour des souhaits d’exercice, de rassembler des propositions et attentes concernant son métier. Dans l’autre, il s’agit de répondre aux questions plus pratiques (outils et informations utiles) pour approfondir ses connaissances et ainsi faire évoluer son exercice.

Les tables-rondes réunissent des experts et des décideurs locaux et nationaux sur différentes thématiques comme « Accès aux soins, renoncement aux soins » ou « Un quinquennat pour changer le système de santé ».

Les Rencontres Nationales de ReAGJIR c’est aussi l’occasion de bénéficier de formations homologuées DPC (indemnisées ANDPC), que ce soit pour apprendre les bases de l’entretien motivationnel, pour réfléchir en pluri-professionnalité aux prescriptions des sujets âgés, pour mieux utiliser son logiciel métier, ou pour discuter de l’évolution de la vaccination.

Via un forum dédié, les collectivités locales pourront prendre connaissance de solutions pour lutter contre la désertification médicale et des envies des médecins, ou encore rencontrer des professionnels de santé pour parler de leurs territoires.

« Les participants disposent de 4 orientations pour se former : une approche pluri-professionnelle, des thèmes médicaux, des sujets syndicaux ou un éclairage sur les conditions de l’exercice professionnel. Ainsi chacun peut composer son programme à affiner selon son profil ou projet. Nous nous réjouissons de proposer un programme riche et varié pour que tous puissent se former dans la diversité et espérons accueillir de nombreux participants les 7 et 8 décembre prochains au Palais des Papes à Avignon. », conclut le Dr. AUGROS.

Informations pratiques Rencontres Nationales de ReAGJIR
Jeudi 7 décembre 14h00 – 18h30
Vendredi 8 décembre 9h00 – 17h30
Centre international de Congrès du Palais des Papes
Place du Palais des Papes, 84000 AVIGNON
https://rencontres.reagjir.fr/2017/index.php

 

Contacts presse
Pauline SAINT-MARTIN | 06 83 00 57 40 – pauline.saintmartin.rp@gmail.com
Anne-Lise VILLET | 06 28 47 30 01 – annelise.villet.rp@gmail.com

Le saviez-vous ?

4 idées reçues sur la santé

170822 – CP ReAGJIR – Le saviez-vous

Paris, le 22 août 2017. En matière de santé, tout le monde est évidemment concerné mais le niveau de connaissance de chacun diffère et quelques flous perdurent. Entre les acronymes complexes, les nouveautés réglementaires et les différents organismes qui entrent en ligne de compte dans les remboursements, il est parfois difficile de s’y retrouver. ReAGJIR, le syndicat qui rassemble et représente les jeunes généralistes (remplaçants, jeunes installés et chefs de clinique), veut revenir sur 4 des idées-reçues les plus répandues.

« Maison de santé, pôle de santé et centre de santé, c’est la même chose »  
   Avant d’aborder les différences, il faut savoir que les maisons, pôles et centres de santé ont en commun d’être une réunion de professionnels de santé autour d’un « projet de santé » partagé.

Une maison de santé pluri-professionnelle (MSP) est un lieu où se rassemblent des professionnels de santé libéraux qui peuvent être médecins, infirmier(e)s, pharmacien(ne)s, psychologues, kinésithérapeutes, orthophonistes, etc. Tous sont liés par un projet de santé, une charte et des objectifs pour la santé de leurs patients. Ces professionnels participent à des actions de santé publique, sociales, de prévention et d’éducation, actions structurées par le projet de santé commun et par le cahier des charges du ministre de la santé.

Un pôle de santé, quant à lui, obéit aux mêmes règles que celles de la maison de santé mais à ceci près que l’exercice des professionnels peut se faire en dehors des murs. Ici, le regroupement physique n’est pas une obligation et le pôle peut rassembler plusieurs sites dont des maisons de santé, des cabinets, des services médico-sociaux, etc.

Un centre de santé est un lieu de soins dans lequel les professionnels de santé sont salariés. Le gestionnaire de l’établissement est public (une municipalité) ou à vocation sociale (mutualiste). Proposant systématiquement le tiers-payant, il ne pratique pas de dépassements tarifaires.

 « Un remplaçant est un médecin en devenir »   
Un remplaçant est le plus souvent un médecin qui a fini son cursus. Le remplacement est un statut qui permet de pallier l’absence temporaire d’un confrère (maladie, vacances, formation, mandat politique, etc.). Ce contrat prévoit que le médecin remplacé continue de percevoir les honoraires de sa patientèle et qu’il en rétrocède ensuite une partie à son remplaçant. La personne remplacée ne doit avoir aucune activité rémunérée pendant la durée du remplacement. Un médecin peut être remplaçant à tout âge même si certains parfois sont internes ou n’ont pas soutenu leur thèse : ils doivent remplir certaines conditions pour obtenir leur licence de remplacement et être autorisés à exercer par le Conseil de l’Ordre.   
 « Il y a la médecine générale et les spécialités »  
  Il est courant d’entendre qu’il y a d’un côté les médecins généralistes et de l’autre les spécialistes. Et pour cause ! Cela fut vrai pendant longtemps mais, depuis 2007, tous les médecins diplômés des universités sont spécialistes. Cela fait donc 10 ans que la médecine générale est reconnue comme une spécialité à part entière. Ce qui implique qu’il existe depuis 2007, une filière universitaire de médecine générale, avec des chefs de clinique, des maîtres de conférences et professeurs des universités. Ils œuvrent, via la recherche et l’enseignement au sein des facultés de médecine au développement des savoirs et à l’évolution des pratiques en médecine générale, tout en exerçant le métier de médecin généraliste.

 

La consultation est passée à 25€ mais cela ne coûte pas plus au patient »  
  Depuis le 1er mai 2017 la consultation chez le généraliste est passée de 23€ à 25€. Pour la majorité des personnes cela ne change rien dans la mesure où les remboursements seront les mêmes à condition d’avoir une mutuelle ! Ils devront toujours payer un ticket modérateur de 1€, comme avant. Les trois millions de Français qui n’ont pas de mutuelle, en plus de ce ticket modérateur commun à tous, devront s’acquitter d’un reste à charge supplémentaire de 0,60€ à chaque rendez-vous chez le médecin généraliste (7,50€ maintenant contre 6,90€ auparavant). 

Le Dr. Sophie AUGROS, Présidente de ReAGJIR, explique : « Les confusions et amalgames sont fréquents dans le secteur de la santé. Lors de la campagne présidentielle, maisons et centres de santé étaient parfois mélangés. Lors de leur travail de remplaçants au quotidien, ceux-ci doivent expliquer aux patients qu’ils sont pleinement habilités à exercer leur travail. Lors des problèmes de rémunération de chefs de clinique en médecine générale, il faut encore expliquer qu’il s’agit d’une spécialité à part entière. Alors que la santé va connaître cinq années très difficiles en terme démographique, il est important d’employer le bon vocabulaire et de faire de la pédagogie. »

 

A propos de ReAGJIR – www.reagjir.com
ReAGJIR est le Regroupement Autonome des Généralistes Jeunes Installés et Remplaçants en France. Créé en janvier 2008, ce syndicat regroupe et représente les remplaçants en médecine générale, les médecins généralistes installés depuis moins de 5 ans et les chefs de clinique en médecine générale. Fédération de syndicats régionaux, la structure accompagne et défend l’exercice du métier par ces trois types de professionnels et milite pour la construction d’un système de santé à l’image des jeunes généralistes : innovant, collaboratif, humain et solidaire. Régulièrement les Rencontres Nationales de ReAGJIR à Avignon sont l’occasion de rassembler en un même lieu tous les acteurs de santé pour un temps de réflexion, d’entraide (ateliers pratiques), de partage et de convivialité. La 6ème édition se tiendra les 7 et 8 décembre 2017 à Avignon.

Contacts presse
Pauline SAINT-MARTIN | 06 83 00 57 40 – communication@reagjir.com
Dr. Sophie AUGROS, Présidente | 06 42 18 40 14 – president@reagjir.com

Qu’est-ce qu’un remplaçant ?

Qui est cette personne qui remplace votre médecin pendant l’été ?

170704 ReAGJIR CP Remplaçants

Paris, le 4 juillet 2017. « Bonjour, je voudrais prendre rendez-vous avec le docteur Dupont mardi après-midi. », « Bien sûr, vous serez reçu(e) par son remplaçant ». L’été approche et les Français vont de plus en plus entendre cette phrase en prenant rendez-vous avec leur médecin. ReAGJIR, le syndicat qui rassemble et représente les jeunes généralistes (remplaçants, jeunes installés et chefs de clinique), souhaite rappeler qui est ce fameux remplaçant.

Qui est le remplaçant ?

Qui est cette personne que le patient va voir à la place de son médecin traitant habituel ?
Commençons par le début : comme son nom l’indique le remplaçant remplace un médecin installé pendant son absence. Il n’est pas stagiaire. Il est reconnu par le conseil de l’Ordre des médecins comme capable d’exercer. Le remplaçant exerce sous sa seule  responsabilité, en lieu et place du remplacé. Il doit lui aussi respecter le code de déontologie médicale et aucun lien hiérarchique ne lie les deux professionnels.
À noter que le médecin remplacé ne doit pas avoir d’activité autre pendant la période du remplacement.

Il existe deux types de remplaçants :
– Les médecins titulaires du diplôme d’Etat et inscrits au conseil de l’Ordre.
– Les étudiants en médecine titulaire d’une licence de remplacement, valable un an. Ces  étudiants, en fin de cursus, sont tous inscrits en 3ème cycle et ont déjà effectué 3 semestres d’internat dont un chez un généraliste.

De ce fait, le statut du remplaçant peut être multiple : interne remplaçant, remplaçant thésé ou non thésé, retraité remplaçant, etc.

Pourquoi mon médecin a-t-il recours à un remplaçant ?

Libéraux ou salariés, tous les médecins ont à un moment donné besoin d’être remplacés, que ce soit pendant leurs congés, un arrêt maladie, une formation ou encore un mandat politique. « Quelle que soit la raison qui fait qu’ils ne peuvent pas être présents auprès de leur patientèle pendant quelques jours ou quelques mois, avoir recours à un remplaçant permet aux médecins d’assurer une continuité des soins à leurs patients ! », explique le Dr. Sophie AUGROS, Présidente de ReAGJIR.

Les remplaçants sont indispensables au bon fonctionnement de notre système de santé et ReAGJIR en veut pour preuve son étude nationale, Remplact 3, menée en 2015 et qui analyse l’activité des remplaçants en médecine générale en France. L’étude révèle la place centrale de ces derniers et pourtant ils sont méconnus du grand public, voire mal considérés parfois. De son côté, Remplact 3 est sans appel : les 7 132 médecins généralistes remplaçants sont essentiels car ils participent à l’offre de soins primaires, à la continuité et à la permanence des soins.

Les chiffres appuient cette analyse :
– Ils remplacent en moyenne plus de 6 médecins
– Ils sont en hausse de plus de 17% depuis 2007 (selon l’Atlas 2016 du CNOM).
Parmi ces remplaçants, 70% sont des femmes et la moyenne d’âge est de 31 ans. Bien que la majorité des remplaçants soient de jeunes médecins, il est bien évidemment possible d’être remplaçant à tout âge.

Face au manque de moyens efficaces pour facilement trouver un remplacement, ReAGJIR s’est doté d’outils pour mettre en relation remplaçants et remplacés d’un même territoire. Depuis peu, le syndicat a délégué cette tâche en s’associant à RemplaFrance, plateforme qui permet aux installés de trouver un remplaçant et aux remplaçants de chercher un lieu d’exercice sur critère géographique, par spécialité, par dates de disponibilité, etc.

Le remplaçant, un futur installé

« Le remplacement est une expérience riche et précieuse qui permet aux jeunes médecins de s’approcher au plus près du quotidien de leur métier, sans avoir à monter une structure. », précise le Dr. Sophie AUGROS.

Le remplacement permet aux jeunes médecins d’assurer la continuité des soins, de rencontrer et de suivre une patientèle, de se familiariser avec un territoire et un cadre d’exercice, etc. Le remplacement est un tremplin vers l’installation dans la mesure où, en diversifiant ses premières expériences, le médecin s’installera en ayant connaissance du terrain et en sachant que cela correspond à ses attentes (exercice seul ou à plusieurs, libéral ou salarié, etc.).

« Dans notre étude Remplact 3, nous mettons en avant un fait : le remplacement est un exercice intermédiaire entre formation et installation. Pour bon nombre de médecins, il fait partie intégrante du processus. Les chiffres du CNOM révèlent d’ailleurs que 39% des médecins remplaçants sont âgés de moins de 40 ans et susceptibles de s’installer d’ici trois ou quatre ans. », ajoute le Dr. Sophie AUGROS.

« J’ai effectué des remplacements en libéral lors d’une année de césure en 2011-2012 : j’ai alors vu comment je ne voulais pas exercer (exercice seul, sans limite d’horaires, ou exercice « tiroir-caisse », etc.). J’en ai tiré des enseignements pour la suite. J’ai réalisé que mon exercice dépendrait de mes propres choix : c’est tellement varié qu’il faut savoir où l’on veut aller pour mener sa barque. Il ne faut pas seulement suivre le courant. […] Enfin, j’ai fait 2 années de remplacement en libéral en 2014 et 2015 (environ 20 cabinets différents) sur le bassin d’Annecy. C’est avec ce bagage que l’envie de m’installer s’est forgée. […] Même si je n’ai que peu de recul sur cette installation, j’espère que vous aurez compris le message principal : c’est passionnant. Après mon parcours, je n’envisage pas de pratiquer la médecine générale autrement qu’en libéral, au plus proche des patients, comme médecin de famille. […] », témoigne Clément D., médecin généraliste en Haute-Savoie.

Contacts presse
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Généralistes : un choix heureux pour l’ECN !

170615 CP ReAGJIR – Généraliste et heureux

Lieu commun : « Les jeunes médecins n’ont plus la vocation. »

Et si on pouvait être généraliste et heureux ?

Paris, le 15 juin 2017. A l’approche des ECN, Épreuves Classantes Nationales qui permettent aux étudiants en médecine de choisir leur spécialité et leur lieu d’exercice, qui se tiendront du 19 au 23 juin 2017, ReAGJIR, le syndicat qui rassemble et représente les jeunes médecins généralistes (remplaçants, jeunes installés et chefs de clinique), souhaite casser les clichés et lieux communs redondants sur une jeune génération qui n’aurait pas la vocation, ne serait pas disponible, ne voudrait pas s’installer, etc.

Être médecin généraliste, une vocation avant tout

Quelle que soit la spécialité choisie, les études de médecine sont longues et difficiles. En France, il faut au moins 9 ans d’études pour arriver en fin de cursus. Le Dr. Sophie AUGROS, Présidente de ReAGJIR, explique : « La plupart des médecins généralistes choisissent cette voie car ils ont envie de pratiquer cette médecine de premier recours et de suivre des patients, des familles toute leur vie. Certes, il faut s’accrocher pour réussir ses études mais, une fois que l’on a passé l’internat, un large choix d’installation s’offre à nous, laissant une grande liberté pour mener la vie que l’on souhaite : libéral en cabinet seul ou à plusieurs, libéral en maison ou pôle de santé, salarié en centre de santé, avec un exercice mixte libéral-salarié… Avec les besoins de santé des Français aujourd’hui et une population vieillissante, les possibilités sont très nombreuses. D’autant que les 5 années à venir vont être plus difficiles avec un nombre de généralistes en baisse. »

Le CNOM a réalisé une enquête publiée en 2016 (dans son Atlas de la démographie médicale), menée auprès de 2732 étudiants de 2e et 3e cycle, qui révèle que 66 % des étudiants interrogés ont opté pour la médecine générale après avoir effectué un stage dans cette spécialité en 2e cycle, et ces jeunes médecins souhaitent, à terme, exercer en libéral pour 58 % d’entre eux. Parmi tous les répondants, 60 % ont choisi d’exercer la médecine générale. Massivement, le stage a donné envie de faire médecine générale et plus spécifiquement pour les 3e cycle et les fins de cursus (84 %). Il est alors étonnant de constater le manque de généralistes sur le terrain, une des rares spécialités en baisse (-8,4 % depuis 2007).

La médecine générale, une filière mal connue

« Le gros problème de la médecine générale, c’est que les étudiants la connaissaient mal avant d’être sur le terrain une fois qu’ils ont choisi cette filière. Aujourd’hui, une fois spécialisés dans cette voie, ils doivent effectuer un seul stage de 6 mois en dehors de l’hôpital sur leurs 3 années de formation. C’est trop peu ! Comment pouvaient-ils appréhender leur futur métier ainsi ? », détaille le Dr. Sophie AUGROS. « Heureusement, la maquette du futur DES de Médecine Générale parue au JO du 28 avril 2017 change cela avec 4 stages réalisés chez le praticien : 1 semestre dans la phase socle et 3 dans la phase d’apprentissage (stage en santé de la femme, stage en santé de l’enfant, stage en soins premiers en autonomie supervisé (SASPAS ou stage chez le praticien de 2e niveau)). Un grand pas en avant pour la médecine générale. »

La filière médecine générale est une voie d’épanouissement professionnel comme les autres, où il reste cependant quelques points perfectibles que ReAGJIR souhaite faire connaître aux plus hauts niveaux :
• sensibiliser plus tôt et plus régulièrement les étudiants en médecine aux réalités du terrain en augmentant le nombre de stages obligatoires en ambulatoire lors de leur formation,
• augmenter le nombre de terrains de stages et d’enseignants en médecine générale (maîtres de stage, chefs de clinique, maîtres de conférences ou professeurs des universités),
• reconnaître véritablement la médecine générale comme une spécialité à part entière (c’est officiellement le cas depuis 10 ans) en promouvant cette filière, et en la faisant mieux connaître dans les amphithéâtres dès les premières années de médecine et auprès du grand public,
• favoriser la diversité d’origine des étudiants…

Des généralistes heureux, ça existe !

« Nous en avions marre d’entendre les gens critiquer les médecins, parfois même les médecins entre eux : les vieux contre les jeunes, les spécialistes contre les généralistes… Nous sommes tous confrères et faisons nos choix, que chacun se doit de respecter. », clame le Dr. Sophie AUGROS. « Et avec des lieux communs à tout-va, comment un étudiant en médecine pourrait-il se décider à choisir médecine générale, ou après à s’installer ? » ReAGJIR a alors créé un blog où de jeunes généralistes peuvent s’exprimer librement, partager des expériences professionnelles et peut-être ainsi rassurer les jeunes générations qui arrivent : https://jesuisjeunegeneraliste.reagjir.fr/

« Les jeunes médecins généralistes continuent de s’installer car ils aiment leur métier et qu’ils veulent soigner les gens, prendre soin de leurs patients ! Je travaille avec 4 confrères plus âgés qui partagent la même vision de la médecine que moi, c’est à dire que l’on soigne des personnes de tous les âges, de toutes confessions, de tous milieux sociaux… On essaie de les voir dans leur globalité et de faire au mieux, de les accompagner au cours de leur vie avec leur famille. C’EST ÇA ÊTRE MÉDECIN GÉNÉRALISTE !! », témoigne le Dr V.F. sur le blog.

« Je suis le premier à dire que [l’installation en libéral] pourrait être plus simple, mais quand l’objectif final est d’exercer la médecine générale telle que je l’entends, ça ne me paraît pas la mer à boire. Être son propre « patron » en libéral, c’est tout de même ÇA le point positif ! Ce sont également les possibilités d’évolution qui me séduisent : définir un projet de santé en commun avec mes associés, voir un pôle de santé un jour pour pouvoir évaluer notre impact en termes de santé de population. Je trouve que la prévention doit être le cœur de notre métier et pour ça il faut prendre un peu de recul. J’ai décidé de prendre ce recul dans mon exercice avec une plage horaire d’une demi-journée par semaine (mercredi matin) sans voir de patients et des réunions avec mes associés régulièrement. Ce recul, c’est aussi ne pas passer 80 heures par semaine au boulot et garder une vie personnelle épanouie […] ! Je m’engage de manière réfléchie et délibérée dans ma première installation : quel challenge ! Quelle fierté ! Même si je n’ai que peu de recul sur cette installation, j’espère que vous aurez compris le message principal : c’est passionnant. Après mon parcours, je n’envisage pas de pratiquer la médecine générale autrement qu’en libéral, au plus proche des patients, comme médecin de famille. », raconte le Dr. C.D. sur jesuisjeunegeneraliste.reagjir.fr.

« Les étudiants qui passent les ECN dans quelques semaines doivent avant tout s’écouter quand ils verront leur classement. Nombre de confrères, très bien placés, ont choisi la médecine générale pour suivre des familles, des vies entières, parfois même en s’installant dans des zones déficitaires ! Et ils sont aujourd’hui heureux de leur exercice et ne regrettent pas leur choix. », conclut le Dr. Sophie AUGROS.

 

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La feuille de route prescrite par les jeunes généralistes

170517 CP ReAGJIR – Agnès Buzyn nommée à la Santé

Paris, le 17 mai 2017. Le président de la République Emmanuel MACRON, sur proposition du Premier ministre Edouard PHILIPPE, vient de nommer Agnès BUZYN au poste de ministre des Solidarités et de la Santé. ReAGJIR, le syndicat qui rassemble et représente les jeunes médecins généralistes (remplaçants, jeunes installés et chefs de clinique), souhaite rappeler à la nouvelle ministre les 4 chantiers majeurs sur lesquels il lui semble urgent d’intervenir en priorité.

Protection sociale et déserts médicaux : améliorer l’un pour enrayer l’autre

Dans un premier temps, ReAGJIR souhaite interpeller la nouvelle ministre sur la protection sociale des jeunes médecins, qui est une aberration ! Le système de prévoyance n’offre tout simplement aucune couverture aux remplaçants non thésés et un délai de carence de 90 jours en cas d’arrêt maladie pour les médecins installés. Quelle autre profession doit être malade pendant 3 mois consécutifs avant de pouvoir prétendre à une protection sociale ? Le syndicat souhaite attirer l’attention d’Agnès BUZYN sur cette précarité, qui contribue à renforcer les déserts médicaux puisque cela constitue un frein sérieux à l’installation en libéral. Il est grand temps de réformer la protection sociale des professions libérales, comme Emmanuel MACRON l’a souhaité lors de la campagne présidentielle afin que l’égalité si chère aux valeurs françaises s’applique aux médecins par un système de prévoyance et de retraite solidaire. « Cela devra être, pour nous, une des priorités de la nouvelle ministre. Tous les jours, nous aidons et conseillons nos adhérents sur des problèmes liés à la précarité de leur protection sociale. Il est temps de régler cela. », explique le Dr. Sophie AUGROS, Présidente de ReAGJIR.

Le pluri-professionnel : une clef de voûte à bâtir

Le deuxième axe important et porté entre autres par ReAGJIR est l’ouverture au travail pluri-professionnel. En France, le constat est unanime : la population est vieillissante et la désertification médicale ne cesse d’augmenter. Les acteurs du système de santé se sont réunis à plusieurs reprises pour réfléchir aux moyens de panser cette réalité et trouver ensemble des solutions efficaces et pérennes. L’exercice de groupe et la délégation de tâches sont alors apparus comme des prérequis à la médecine de demain.

Actuellement, de plus en plus de médecins se dirigent vers l’exercice à plusieurs. Cela permet de mutualiser les moyens et certains postes de dépenses (comme avoir un secrétariat commun), mais cela permet surtout de garantir la continuité des soins. Le syndicat ReAGJIR se positionne aussi pour une délégation de certaines tâches historiquement attribuées aux médecins mais qui pourraient tout à fait être prises en charge par d’autres professionnels de santé, ce qui libérera du temps médical au praticien qu’il pourra investir auprès de ses patients. Evidemment cette meilleure collaboration entre professionnels de santé à tous les niveaux doit être pensée pour que tous s’y retrouvent. Le Dr. Sophie AUGROS ajoute : « On pourrait déjà commencer dans un premier temps par s’inspirer des initiatives locales qui fonctionnent bien. »

La rémunération des médecins : la diversification s’impose

Le syndicat des jeunes généralistes n’a eu de cesse de le répéter : l’exercice des médecins a évolué et la rémunération doit suivre et être repensée ! « En effet, au-delà de l’exercice, les types de prises en charge se sont eux aussi diversifiés et il est logique que la rémunération corresponde à la pratique. Le paiement à l’acte n’a plus lieu d’être dans la mesure où il ne correspond plus à la réalité du métier. », explique le Dr. Sophie AUGROS. La solution proposée par ReAGJIR serait d’établir un mode de rémunération pour chaque mission. Des avancées ont déjà vu le jour mais pour le syndicat ce sont des « demi-mesures » car elles ne concernent jamais la totalité des médecins et de leurs missions.

Le 1er mai dernier, la consultation est passée de 23€ à 25€. Bien que la profession s’en soit félicitée, il faut garder en tête que repenser la rémunération ne signifie pas, pour la jeune génération, l’augmenter mais bel est bien la réinventer pour la faire correspondre aux différentes missions du généraliste de premier recours.

Accès aux soins pour tous : une priorité à mettre en marche

La problématique de l’accès aux soins est double : à la fois géographique et économique.

En fonction de leur lieu de résidence, certaines personnes ont du mal à trouver un médecin rapidement. Cela peut être dû à une surcharge d’activité du praticien ou encore au fait que le médecin le plus proche soit loin. La répartition des médecins sur le territoire français n’est pas optimale. « Pour autant il est prouvé qu’obliger un médecin à s’installer à un endroit ne règlera pas le problème. Nos voisins belges et allemands ont tenté d’instaurer des mesures coercitives qui ont débouché sur la fuite des médecins et des étudiants en médecine. », rapporte le Dr. Sophie AUGROS. ReAGJIR rappelle une chose simple : un bon médecin est un médecin heureux. Et le syndicat a mené une réflexion dans ce sens qui a débouché sur des solutions pour améliorer l’organisation des soins sur l’ensemble du territoire, à commencer par l’ouverture des études.

En ce qui concerne les difficultés financières d’accès aux soins, ReAGJIR rappelle son attachement aux trois principes fondateurs de notre système de santé : accès universel aux droits à la santé, aux soins selon les besoins du patient et non pas selon ses moyens et un système de santé solidaire. Ces valeurs devront sous-tendre toute réforme à venir. De plus, les jeunes généralistes se tiennent prêt à relever le défi de la prévention pour lutter, notamment, contre les inégalités sociales de santé qui se sont encore accrues d’après le dernier rapport de la Drees : les inégalités sociales de mortalité par exemple se creusent légèrement sur la période 2009-2013, pour l’écart d’espérance de vie à 35 ans entre cadres et ouvriers par rapport à la période 2000-2008.[1]

« Nous nous réjouissons de connaître le nom de la nouvelle ministre en charge de la Santé et espérons vivement être entendus. Les chantiers à réaliser sont nombreux et nous souhaitons pouvoir y participer en faisant entendre la voix de la jeune génération de médecins. Ce sont les 5 prochaines années qui seront les plus difficiles en matière de démographie médicale : il est plus que temps d’agir et nous voulons aider. Emmanuel Macron a annoncé vouloir investir 5 milliards d’euros dans la santé, preuve de son intérêt pour le secteur. Espérons que des actes concrets, en concertation avec la profession, suivront. », conclut le Dr. Sophie AUGROS.

Pour aller plus loin : le ministère de l’Enseignement supérieur est aussi sollicité par les généralistes. En effet, la médecine générale comme spécialité enseignée à l’Université vient de fêter ses 10 ans mais de nombreux problèmes demeurent. Par exemple, le nombre et le statut des chefs de clinique de médecine générale restent encore sujet à caution et méritent toute l’attention du ministre. De plus, encore récemment, ReAGJIR dénonçait le refus par certaines facultés de médecine de rémunérer des maîtres de stage des universités de médecine générale.

Si le problème peut sembler anecdotique pour certains, il est primordial et va bien plus loin : « Cette attitude illégale et irrespectueuse de la maîtrise de stage semble maintenant s’étendre à la majorité des facultés de médecine. », s’inquiète le Dr. Sophie AUGROS. « Sans doute sont-elles encouragées par l’absence de clarification ou de pénalités. Après les premiers cas rapportés il y a six ans, le phénomène prend une ampleur inquiétante. Il est impossible que nous laissions passer de telles pratiques ! ».

ReAGJIR demande donc au nouveau ministre de l’Enseignement supérieur de se saisir de ces dossiers et d’accepter, enfin, d’ouvrir le dialogue avec les jeunes généralistes.

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[1] Synthèse de l’état de santé de la population en France – 2017, graphique 3, page 22, url : http://drees.social-sante.gouv.fr/IMG/pdf/synthese-2.pdf